Selon la théorie de la lecture comme jeu, articulée au freudisme, « toute lecture, dans la mesure où elle serait effectivement d’essence ludique, serait en quelque sorte aussi lecture de l’autre », désir de résoudre des mystères et, en particulier, « l’énigme extrême : la féminité ». La notion de gender – héritée de l’anthropologie culturelle – conduit à élargir la perspective et à interroger les concepts freudiens de masculinité et de féminité, à défaut de les récuser comme le firent parfois violemment les partisans des Women’s studies. Prolongeant une réflexion déjà entreprise du point de vue de l’écriture, ce volume s’attache à l’influence réciproque qu’exercent sur les pratiques lectrices les comportements culturels, les habitudes linguistiques et l’appartenance sexuelle, ou plus exactement, générique. Il montre aussi la perméabilité des catégories de théorie et de fiction opposées par la tradition critique. La distribution entre discours sérieux, de vérité, et mensonge fictionnel, se trouve ainsi remise en question.
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